UN PERSONNAGE ATTACHANT

MALGRÉ SON MAQUILLAGE

TOUR DE L’ŒIL

UN PEU TROP...

VOYANT!

Je ne manque pas les épisodes de cette série, succédané de Conan Doyle et Gaston Leroux très holmésien. C'est bien fait. C'est intelligent. C'est bien interprété. Les intrigues, parfois lourdes, ne sont jamais inintéressantes et certaines sont même réellement captivantes! Si l'on fait abstraction de la psychologie des personnages principaux, trop typés, au point de devenir des carcatures de BD, là où je suis vraiment gêné aux entournures, c'est le traitement, généralement "bateau", de certaines thématiques choisies: je citerai, "pour l'exemple" (à fusiller!) l'épisode suivant...

Murdoch au naturel

Saison 6 épisode 5

Résumé

"Le squelette d'un homme est retrouvé aux abords d'un camp fréquenté par des adeptes du naturisme (...) ".

sur France3

En lisant le synopsis, je m'attendais au pire! Bien qu'amateur de la série, connaissant désormais parfaitement la ligne "éditoriale" du scénariste (Michelle Ricci), et sa propension à exploiter (avec talent) tous les poncifs et autres lieux communs qui truffent ses épisodes, je me disais que le naturisme allait être quelque peu "chahuté" - non sans bonnes intentions!

Et il en a bien été ainsi...

Pour faire moderne, les rédacteurs des répliques en français (la série est en langue anglaise) utilise "naturistes" ou "naturisme" à propos de ses "adeptes", dont le système d'organisation et de pensée est plutôt dans le genre baba cool, mystique et partouzard, avec une forte connotation de secte conduite par un gourou de service!

Or, le naturisme, ce n'est pas cela! Et, à la source du naturisme (camps de jeunesse en Allemagne, au début des années vingt), les "militants" de la pratique de la nudité en commun au plein air étaient taxés de "nudistes"... le terme "naturisme" étant très récent.

Photos: dossier de presse © Shaftesbury Films

​L'enquête de M. Murdoch nous conduit donc dans un site plus que caricatural, une sorte de camp scout - pour adultes délurés et fortement impudiques, plutôt illuminés aussi. La tolérance et ouverture d'esprit véhiculées par la toujours délicieuse Dr Julia Ogden ne suffit pas à gommer le mal (le Mâle): le camp-repaire de marginaux de tout poil (et à poil) ne ressemble en rien à ce que sont, réellement, ceux qu'étaient (aux origines du "mouvement") les camps de ceux qui aiment... vivre nus, tout simplement.

Naturellement (si j'ose dire), le réalisateur a systématiquement (et avec un ridicule pudibond irrésistible de drôlerie) caché l'objet (les chose) du délit, non par des feuilles de vignes, mais par des "angles" de prises de vues "adaptés" ou en exigeant des acteurs et figurants de porter toujours des "cache-sexe" qui n'osent pas s'assumer : panier (d'osier évidemment), corbeille, linge, outils... A pouffer de rire!

Mais il est vrai que nous visitions un "camp naturiste" façon Murdoch et dans l'esprit bien-pensant des anglo-saxons canadiens!