Sherlock Holmes... la résurrection!

 

 

3 saisons, 6 épisodes Première diffusion en France le 1er janvier 2011
Première diffusion en Grande-Bretagne le 25 juillet 2010

Les aventures de Sherlock Holmes et du docteur Watson, sont transposées dans le Londres... du XXIème siècle (!), avec force utilisation de "HighTech", téléphones portables, GPS, internet et tout le tralala.

 

Les trois (les étroits) épisodes diffusés

(et rediffusés) sur France 4 en janvier 2011

ont fait, paraît-il, des records d'audience...

 

Bien, bof! Tant mieux pour la chaîne et tant mieux pour Sherlock: cela les remet au "goût du jour". 

 

Ainsi, bien que cette indigeste et répréhensible adaptation ne serve pas l'oeuvre de Conan Doyle, elle a tout au moins l'avantage de faire parler de Holmes et de Watson. En général, quand une production audiovisuelle exhume une vieillerie en la dépoussiérant, ou plutôt en la falsifiant par des transformations éhontées, lesdites vieilleries, si désuètes qu'elles puissent être, connaissent un regain d'attention de la part des jeunes spectateurs notamment (ces fameux ados sans lesquels le cinéma flancherait). Ce que l'on peut prévoir: une mini ruée sur les livres de Doyle (dans les médiathèques ou aux rayons des grandes surfaces librairicides), de nouveaux lecteurs avides de se (re)plonger dans les aventures du grand détective...

 

Probablement seront-ils surpris  et plutôt déçus: leur "héros" bellâtre façon Ken de Barbie (Benedict Cumberbatc) aura pris figure d'un quadra physiquement sans charme, rigide et plutôt "vieux jeu", pantouflard et violoniste, amateur de concerts de musique classique, fumeur de pipe invétéré et morphinomane chevronné. Ils trouveront un "coloc" digne et respectable, lié par une relation amicale d'une correction réciproque et sans faille.

 

Mais ils trouveront aussi (qu'ils se rassurent) un aventurier qui n'hésite pas à tomber sur l'instant sa robe de chambre, pour aller se perdre dans les bas-fonds londoniens, au risque d'y perdre... la vie. 

 

Je viens d'achever la relecture d'Etude en rouge et de l'intégral de "Résurrection de Sherlock Holmes", dernier ouvrage qui nous sert une suite d'enquêtes aussi savoureuses que vite expédiées... Lus après (et entre) la "saga" de France 4/BBC, ces récits me paraissent aussi dissemblables des personnages et des histoires de Steven Moffat et Mark Gatiss que le Mont Everest est dissemblable de la Tour Eiffel.

 

Alors... je conseille ardemment les "incultes" de Doyle de courir se procurer illico les enquêtes authentiques du détective de Baker Street!

 

GF

 



04/02/2011
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